✨ ÉTUDE DE CAS – Rachelle, 16 ans HPI, TDAH, anxiété… et une estime de soi en chute libre

✨ ÉTUDE DE CAS – Rachelle, 16 ans HPI, TDAH, anxiété… et une estime de soi en chute libre

✨ ÉTUDE DE CAS – Rachelle, 16 ans HPI, TDAH, anxiété… et une estime de soi en chute libre

Quand l’anxiété scolaire devient trop envahissante

Chaque adolescent a son propre chemin. Et parfois, derrière de bons résultats scolaires, se cache une profonde détresse intérieure.

Dans ma pratique de psychopédagogue, je rencontre souvent des jeunes brillants, sensibles, curieux, mais qui ne rentrent pas dans les cases. Des profils atypiques pour qui l’école devient source de stress, de doute… voire d’effondrement.

Parce que non, la psychopédagogie n’est pas une baguette magique.
C’est un accompagnement sur-mesure, au rythme de chaque jeune, pour l’aider à se comprendre, se reconstruire et retrouver confiance.

À travers cette série d’études de cas inspirées de situations réelles (les prénoms ont été modifiés), je vous propose de découvrir comment la psychopédagogie peut transformer une trajectoire fragilisée en chemin d’évolution.

👉 Aujourd’hui, découvrez le parcours de Rachelle, 16 ans.
Une adolescente intelligente et lucide, qui s’est peu à peu enfermée dans le doute… jusqu’à perdre confiance en elle.

Sommaire

  1. Le contexte scolaire de Rachelle
  2. Premières observations
  3. L’accompagnement proposé
  4. Les évolutions observées
  5. Ce que cela révèle de la psychopédagogie

1. Le contexte : un potentiel sous tension

Rachelle est une adolescente récemment diagnostiquée HPI (haut potentiel intellectuel) et TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). Elle alterne entre crises d’angoisse, fatigue mentale, perte de motivation et sentiment d’échec, malgré de bonnes capacités.

Et derrière ses résultats corrects, un mal-être grandit :

➡️ Elle n’arrive plus à aller en cours régulièrement
➡️ Elle évite toute prise de parole à l’oral
➡️ Elle doute d’elle en permanence

Ses parents sont désemparés. Son entourage la croit “intelligente mais paresseuse”. Elle, elle dit souvent : “Je suis censée être capable… alors pourquoi j’y arrive pas ?”. Pour elle, les diagnostics n’ont pas été un soulagement, mais un poids supplémentaire. Elle se sent différente, incomprise, en décalage avec les autres.

2. Premières observations

Lors de nos premiers échanges, Rachelle apparaît très polie, mature et introspective… mais aussi extrêmement tendue. Son regard glisse vers le sol, sa voix est timide et retenue. Elle cherche souvent ses mots, comme si elle s’efforçait de poser avec justesse ce qu’elle ressent au fond d’elle.

🔍 Ce que j’observe dès les premières séances :

  • Une hypersensibilité émotionnelle : elle capte tout, sent tout, mais n’ose rien exprimer de peur de déranger.
  • Une estime d’elle-même très abîmée, malgré des qualités évidentes : “je ne vaux rien”, “je ne fais jamais assez bien”.
  • Un masque de performance qui l’épuise : elle veut réussir, mais ne supporte plus la pression.
  • Une angoisse scolaire omniprésente : le simple fait de penser à l’école lui provoque des maux de ventre, des larmes, voire des crises de panique.

À l’école, elle est décrite comme une élève “en retrait”, “dans la lune” ou “en perte de vitesse”.
Mais personne ne voit la tempête intérieure qu’elle traverse.

Rachelle formule très vite un besoin essentiel : “Je voudrais juste qu’on m’aide à comprendre comment je fonctionne.” C’est ce fil rouge qui guidera tout notre accompagnement.

3. L’accompagnement proposé

Avec Rachelle, l’objectif n’a jamais été de “corriger” quoi que ce soit.
Il s’agissait avant tout de l’aider à se comprendre, se respecter, et reconstruire la confiance en son fonctionnement singulier.

 Les piliers de l’accompagnement :

  • 🛡 Créer un espace sécurisant, sans pression ni attente de performance, pour qu’elle puisse s’autoriser à dire, à ressentir, à être.
  • 🧠 Apporter des repères concrets sur son fonctionnement HPI/TDAH, à travers des schémas, des métaphores et des outils visuels. L’idée : l’aider à nommer ses forces, ses besoins, ses zones de fragilité.
  • 🌬 Apprendre à réguler son anxiété, avec des techniques simples et accessibles : respiration, ancrage corporel, routines apaisantes avant les situations à enjeu (comme les contrôles ou les prises de parole).
  • 🔍 Déconstruire les croyances limitantes qui l’enferment : “je dois tout réussir”, “si je parle, je vais me tromper”, “je suis trop lente”, “je ne suis pas normale”...
  • 🗣 Renforcer l’affirmation de soi : formuler une opinion, exprimer un désaccord, demander de l’aide sans se sentir faible, poser des limites.

 Des outils concrets pour avancer :

  • 📓 un carnet de bord émotionnel, pour l’aider à mettre des mots sur ses ressentis quotidiens,
  • 🎴 des cartes illustrées pour identifier et déconstruire ses pensées automatiques,
  • 🧳 des exercices métaphoriques (comme le sac à dos trop plein ou le masque de perfection) pour donner du sens à ses blocages,
  • 🔄 des rituels de recentrage pour installer un cadre rassurant et prévisible.

L’accompagnement a aussi été pensé en lien étroit avec sa psychologue, dans une logique de co-intervention pluridisciplinaire.
Ce travail à plusieurs voix a permis de croiser les regards, d’ajuster les approches, et d’installer une continuité sécurisante pour Rachelle.

Ce qui a été déterminant ?
Comprendre que son fonctionnement n’était ni une erreur, ni un problème à corriger.
Juste une manière différente d’être au monde… à apprivoiser avec douceur.

4. Les évolutions observées

Les progrès de Rachelle n’ont pas été spectaculaires du jour au lendemain.
Mais ils ont été profonds, durables… et surtout, visibles à ses yeux. Rachelle a commencé à relâcher la pression qu’elle s’imposait.

✔️ Elle s’autorise désormais à dire quand ça ne va pas, sans culpabiliser ni se forcer à “tenir bon”.
✔️ Elle a recommencé à participer, à son rythme, dans certaines matières où elle se sent plus en confiance.
✔️ Elle identifie mieux les signes avant-coureurs de ses crises d’anxiété, et met en place ses stratégies pour éviter l’escalade.

🎒 Son sac à dos symbolique — celui où s'accumulaient attentes, peurs et exigences — s’allège peu à peu.
Elle garde ses exigences, mais elle apprend à les choisir.
Elle commence à poser un regard plus doux sur elle-même.

En parallèle, les échanges réguliers avec sa psychologue ont permis d’approfondir certains blocages liés à son histoire personnelle et familiale, tandis que l’accompagnement psychopédagogique lui offrait un terrain d'expérimentation concret pour tester de nouvelles postures.

Un jour, elle a dit cette phrase simple, mais forte : “Peut-être que je suis pas comme tout le monde… mais j’ai le droit d’avancer à ma manière.” 

5. Ce que cela révèle de la psychopédagogie

L’accompagnement de Rachelle illustre bien ce que la psychopédagogie peut apporter quand les souffrances scolaires prennent racine dans l’invisible : anxiété, pression interne, hypersensibilité, sentiment d’être “à part”…

La psychopédagogie, ici, n’a pas cherché à “booster ses résultats” ni à “corriger son comportement”.
Elle a offert un espace pour :

  • se comprendre sans se juger,
  • reprendre le pouvoir sur son fonctionnement,
  • expérimenter autrement la relation à l’école, à soi, aux autres.

Ce cas met aussi en lumière l’importance d’un travail interdisciplinaire : la complémentarité entre psychopédagogie et suivi psychologique a permis un accompagnement plus global, plus juste, plus ajusté

🌱 Ce qu’on retient ?
Le changement n’est pas toujours spectaculaire.
Mais quand un adolescent commence à dire “je suis peut-être différente, mais je suis capable”, alors quelque chose a profondément bougé.

✔️ Mon enfant progresse lentement, mais régulièrement (retard)
Les difficultés persistent malgré les efforts (trouble)
✔️ Il a connu des absences ou des changements récents (retard)
Il inverse souvent les lettres ou oublie les mots (trouble)
✔️ Il reprend confiance avec un petit soutien (retard)

👉 Vous vous posez des questions sur les apprentissages de votre enfant ?
Ne restez pas seul(e) face aux doutes. Je vous propose un premier échange gratuit, pour faire le point en toute bienveillance. Ensemble, nous pourrons identifier s’il s’agit d’un simple décalage ou d’un trouble plus profond, et surtout : trouver les bonnes clés pour l’aider à retrouver confiance et plaisir d’apprendre.

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