Quand un enfant rencontre des difficultés d’apprentissage à l’école, il ne s’agit jamais d’un seul problème. Langage, attention, mémoire, motricité, confiance en soi, organisation… Les obstacles sont multiples, et aucun professionnel ne peut tout couvrir seul.
C’est là qu’intervient le psychopédagogue : un peu comme un généraliste des apprentissages
Notre rôle est d’avoir une approche 360° de l’enfant, en tenant compte de tout ce qui influence sa manière d’apprendre : ses fonctions cognitives, ses émotions, son estime de soi, son environnement, ses habitudes de travail…
Nous ne remplaçons pas les autres spécialistes, mais nous offrons une vision globale et intégrative, pour aider l’enfant à avancer avec cohérence et retrouver le plaisir d’apprendre.
Sommaire
1 Mon rôle de psychopédagogue : une approche 360° des apprentissages
2 Comment nous travaillons vraiment ensemble : l'histoire de Maxime
3 Les bénéfices concrets de cette approche collaborative
1 – Mon rôle de psychopédagogue : une approche 360° des apprentissages
Être psychopédagogue, c’est un peu comme être le généraliste des apprentissages. Mon rôle est d’avoir une vision 360° de l’enfant et de tout ce qui peut influencer sa manière d’apprendre : ses fonctions cognitives, son vécu émotionnel, son estime de soi, sa relation à l’école, son organisation au quotidien…
Concrètement, je n’apporte pas seulement de la “coordination” entre les différents bilans.
Je viens aussi poser un regard global et proposer des actions très concrètes :
- Sur le plan cognitif, je travaille la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives, avec des outils de remédiation cognitive adaptés.
- Sur le plan émotionnel et psychosocial, j’accompagne la gestion du stress, la confiance en soi, l’estime de soi, la communication et la persévérance.
- Sur le plan pratique, j’aide l’enfant à transférer ses acquis thérapeutiques dans sa scolarité, à développer des méthodes de travail efficaces et à s’organiser au quotidien.
J’aime comparer ce travail à une recette de cuisine : chaque professionnel apporte des ingrédients précieux (une meilleure lecture, une motricité plus fine, des adaptations pédagogiques…). Moi, je ne me contente pas de les assembler : je cuisine avec l’enfant, pour qu’il s’approprie la recette et retrouve le goût d’apprendre.
La réalité du terrain : reconstruire après les difficultés
Souvent, les jeunes que je reçois ont déjà vu plusieurs spécialistes. Les bases sont posées, mais il reste des traces : perte de motivation, peur d’échouer, difficultés à se projeter vers l’avenir.
Mon travail, c’est de relancer l’élan, de leur permettre de se sentir capables, et de les accompagner à construire un projet dans lequel ils pourront se mettre en réussite.
Mes limites professionnelles
Important : je ne pose pas de diagnostic médical, je ne prescris rien et je n’effectue pas de rééducation spécialisée. Je travaille en complément des autres professionnels, jamais en remplacement.
2. Comment nous travaillons vraiment ensemble : l'histoire de Maxime
Maxime, collégien, arrive chez moi orienté par sa conseillère d’orientation.
Un diagnostic de TDAH venait d’être posé par une neuropsychologue, mais faute de place, il n’avait pas pu bénéficier de remédiation. Résultat : plusieurs bilans, mais aucune prise en charge suivie. Ses parents étaient épuisés et lui, découragé. Ses devoirs étaient un cauchemar, ses résultats irréguliers, et son estime de soi effondrée : « Je pensais que j’étais bête », m’a-t-il confié en larmes lors de notre première rencontre.
Mon intervention : une approche globale
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Psychoéducation
Avant tout, j’ai pris le temps d’expliquer à Maxime et à ses parents ce que signifiait réellement son TDAH. Avec des mots simples et des exemples concrets, il a enfin compris que son cerveau ne fonctionnait pas “moins bien”, mais autrement. Cette étape a déjà libéré beaucoup de tension et posé les bases d’un climat plus apaisé.
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Remédiation cognitive et fonctions exécutives
Nous avons travaillé directement sa mémoire de travail, son attention et sa planification. À travers des outils visuels, des exercices ciblés, des stratégies de décodage et des petits entraînements réguliers, Maxime a appris à organiser ses tâches, à structurer ses révisions et à développer une meilleure flexibilité cognitive.
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Gestion des émotions et compétences psychosociales
Maxime explosait souvent au moment des devoirs. Nous avons donc mis en place des techniques de respiration, de mise à distance et d’expression des besoins. En parallèle, il a appris à demander de l’aide sans se sentir en échec et à mieux gérer ses relations scolaires.
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Estime de soi et confiance
Chaque petit progrès a été valorisé : finir un exercice sans abandonner, réussir à s’organiser seul pour une dictée, oser poser une question en classe. Progressivement, Maxime a cessé de se définir par ses échecs pour commencer à croire en ses capacités.
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Soutien parental
L’accompagnement, c’est aussi avec les parents : comprendre les réactions de leur enfant, adapter leurs attentes, transformer les devoirs en terrain d’apprentissage plutôt qu’en champ de bataille.
Résultat
Les mathématiques restent un défi, mais Maxime ne baisse plus les bras. Il utilise ses supports visuels, découpe les énoncés en étapes, se donne le droit de se tromper. Surtout, il ne dit plus « je suis bête » : il sait qu’il a un profil particulier, mais aussi des forces sur lesquelles s’appuyer.
3 – Les bénéfices concrets de cette approche collaborative
Lorsqu’un enfant est accompagné par plusieurs professionnels, le risque est qu’il reçoive des aides fragmentées, parfois redondantes, parfois contradictoires.
L’approche psychopédagogique permet de transformer cette diversité en complémentarité.
Concrètement, les bénéfices sont multiples :
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Pour l’enfant :
👉 Une vision claire de son fonctionnement et de ses besoins
👉 Des stratégies concrètes et adaptées à son profil cognitif
👉 Une meilleure gestion de ses émotions et de son stress
👉 Une estime de soi renforcée et une confiance retrouvée
👉 Le plaisir et la motivation d’apprendre à nouveau
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Pour les parents :
👉 Une compréhension globale des difficultés et des forces de leur enfant
👉 Des clés pratiques pour l’accompagner sans conflit ni culpabilité
👉 Le sentiment de ne plus être seuls dans ce parcours souvent éprouvant
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Pour les autres professionnels :
👉 Un partenaire qui valorise leurs apports et les intègre dans la vie quotidienne de l’enfant
👉 Un regard complémentaire qui met en cohérence les différents bilans et suivis
👉 Une collaboration constructive qui évite les doublons et optimise les progrès
En résumé, l’accompagnement psychopédagogique apporte cette vision 360° qui redonne du sens aux apprentissages et remet l’enfant au centre. C’est cette cohérence retrouvée qui permet de relancer la dynamique, de libérer les énergies et de voir enfin l’enfant se remettre en mouvement.
Conclusion : Redonner à l’enfant sa place d’apprenant
Travailler ensemble, ce n’est pas simplement additionner des interventions : c’est construire une approche cohérente qui redonne à l’enfant confiance en lui, sens à ses apprentissages et envie d’oser.
Quand orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, neuropsychologues, psychologues et psychopédagogues avancent dans la même direction, l’enfant ne reçoit plus des morceaux d’aide dispersés : il bénéficie d’un véritable projet intégré, pensé pour lui.
C’est ainsi que la motivation revient, que l’estime de soi se reconstruit, et que la fameuse “machine à apprendre” peut redémarrer.
Un enfant entouré d’adultes qui croient en lui et collaborent, c’est un enfant qui retrouve sa place d’élève… et surtout, sa fierté d’apprendre.
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